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Alain MONGRENIER

Après celle de
La gazette de l’hôtel DROUOT
Une visite insolite de son atelier

PEINTURES
  Amiens   Picardie

(article en bas de page)

André Harlé : Sculptures Bois

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Petit clin d'oeil dans son atelier




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exposition alin mongrenier Saint valery











mongrenier autoportrait




Etude en cours pour des vitraux (dalles de verre) :



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cartons d'études de vitraux



Un article parmi d'autres :


La gazette de l’hôtel DROUOT


5 Novembre 2004
Portrait de peintre par Jacques Béal
Alain Mongrenier

« Un regard sur l’énigme du visible »
Pour le rencontrer il faut quitter la ville (Amiens) et rouler à travers la campagne
amiénoise jusqu'à Rubempré, son village d’adoption.
Sa maison, près de l’église est tout en longueur…/…Dans le prolongement de
l’habitation, l’atelier. Au mur des affiches rappellent des expositions dans des galeries
françaises (Guy Charrier à Amiens, Jean-Claude Bellier à Paris), des fondations
(Gulbekian à Lisbonne) des musées (Antoine Lécuyer à Saint Quentin, musée de San
Francisco). Né le 4 Octobre 1940, Alain Mongrenier a déjà fait l’objet de d’importantes
rétrospectives à l’abbaye Notre Dame du Gard en 1975 et au Musée de Saint Riquier en
2003.
Retour aux origines. A 7 ans, encore imprégné de l’enseignement des beaux-arts
d’Amiens et de romantisme adolescent, Alain Mongrenier est inspiré par des situations
extrêmes, la pauvreté, la maladie, la plainte, l’angoisse . Il peint des tableaux sombres,
figés, de facture épaisse, reflets de son admiration pour Le Greco, Goya, Soutine et les
expressionnistes. L’inspiration, peu à peu se dégage de cette tension dramatique qui
s’apparente au « cri » de Munch. Il abandonne les thèmes misérabilistes en élargissant
sa palette tant dans les couleurs que dans les motifs.
Alain Mongrenier découvre alors la joie d’une musique picturale singulière, plus légère.
Le déplacement des lignes crée le mouvement. Le dessin habite la couleur. Il peint le
quotidien, s’intéressant à des sujets qui retiennent peu souvent l’intérêt : ateliers,
machines aratoires, abris de jardin, toits de Paris. Dans un esprit identique, ses natures
mortes sont composées d’objets simples empruntés à la vie courante : un moulin à café,
une lampe, uns cruche, des vélos. L’univers de son atelier – lorsque ce n’est pas l’atelier
lui-même – devient, à la façon d’un Courbet, sujet de tableau et prétexte à exploration
et à accumulation de chaises, de tables, de chevalets, de châssis, d’où l’homme est en
apparence exclu.
LUMIERE ARTIFICIELLE
Le plus souvent son oeuvre est précédée de nombreuses esquisses et dessins, presque
toujours exécutées la nuit à la lumière électrique comme si Alain Mongrenier
s’enfermait davantage et prétendait peindre dans une immobilité lumineuse, indifférente
aux levers et aux couchers du soleil. Dans cette ambiance neutre il travaille jusqu’à ce
que « la toile respire de tous les côtés, que l’œil puise y circuler, qu’elle soit habitable ».
Les techniques se mélangent : acrylique, pastels secs, encres. Au fil des années, la palette
se fait plus lumineuse, quittant les teintes marron et ocre. Aujourd’hui apparaissent des
mauves, des jaunes, des roses et des bleus subtils jouant avec la transparence, les
superpositions, les hasards, le blanc de la toile, pour créer un espace laissé ouvert, avec
ses brèches de lumière.
Le portrait reste omniprésent dans l’œuvre de Mongrenier. Ce qui compte, c’est de
pouvoir saisir les visages tant de l’extérieur que de l’intérieur, de traduire sur le papier
les traits principaux de leur caractère. Alain Mongrenier à la façon de Quentin de La
Tour, descend au plus profond de ses modèles et « les emporte tout entier à leur insu »,
selon les termes du célèbre pastelliste.
Animé d’une sensibilité aiguë , d’un sens développé de l’observation, ce portraitiste
utilise d’une façon très personnelle l’encre, la mine de plomb ou le pastel, répartis tantôt
en hachures obliques, tantôt en traits serrés, juxtaposés ou entrecroisés avec énergie. Il
offre des portraits et des autoportraits d’une surprenante modernité et d’une vie
intérieure intense.
Ecarté des influences contemporaines, Alain Mongrenier restitue, plus qu’il ne
représente, les secrets du visible. A travers une oeuvre moderne il a le pouvoir de nous
faire rêver silencieusement dans un univers marqué par une quête d’absolu.
A la fin des années 50, Alain Mongrenier, bien déterminé a être peintre, n’imaginait
certainement pas quelle voie serait la sienne. Aujourd’hui encore après des milliers de
toiles qui jalonnent sa tenace aventure, il continue de surprendre et de nous surprendre,
comme si, avec lui, nous regardions l’énigme du monde pour la première fois

 




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